Les discussions autour du Budget 2026 ont mis en lumière une nouvelle cible fiscale : les holdings familiales qui accumulent des liquidités ou logent des actifs non professionnels. Plusieurs pistes sont évoquées par les pouvoirs publics : précompte mobilier sur les dividendes non distribués, taxation de la trésorerie excédentaire, durcissement du pacte Dutreil. Dans ce contexte, une question émerge : comment orienter ces fonds pour éviter qu’ils soient considérés comme « non productifs » ?
De la trésorerie passive à l’actif économique
Une holding familiale peut légitimement détenir une trésorerie importante, issue notamment des dividendes perçus de ses filiales. Tant que ces sommes restent immobilisées, elles risquent d’être assimilées à des liquidités dormantes, donc dans le viseur des projets de taxation.À l’inverse, lorsqu’elles sont réinvesties dans une activité économique réelle, elles prennent une autre dimension : elles deviennent un actif opérationnel.
L’hôtellerie illustre bien ce basculement. L’acquisition ou le financement d’un établissement hôtelier constitue non seulement une valorisation patrimoniale, mais aussi un vecteur d’activité mesurable : chiffre d’affaires, emplois créés, flux touristiques, contribution au tissu local.
Pourquoi l’hôtellerie ?
- Un secteur tangible et visible : à la différence d’actifs purement financiers, un hôtel repose sur une exploitation concrète, avec un personnel, une clientèle, des contrats et une traçabilité.
- Un actif éligible au régime professionnel : sous certaines conditions, la participation dans une société exploitant un hôtel peut être qualifiée d’actif professionnel, renforçant la solidité de la structure au regard de l’administration fiscale.
- Un usage direct des liquidités : les fonds peuvent être affectés à la rénovation, à l’extension, à la mise aux normes ou à la montée en gamme de l’établissement, autant d’investissements productifs clairement identifiables.
Investir dans l’hôtellerie n’est pas une simple astuce pour contourner la fiscalité. C’est une stratégie qui n’a de sens que si elle repose sur une véritable activité économique.
Un hôtel doit être exploité de façon effective, générer un chiffre d’affaires identifiable, accueillir une clientèle régulière et employer du personnel dont le travail contribue à l’activité quotidienne.
La gouvernance doit être effective, avec des décisions réellement prises et suivies par des dirigeants impliqués. Lorsque l’exploitation est confiée à un opérateur par un contrat de gestion, il reste indispensable que la direction de la holding ou de la société propriétaire conserve un rôle actif de pilotage et de contrôle, afin d’éviter qu’il ne s’agisse que d’une structure de façade.
La solidité de cette démarche se mesure aussi à la qualité de la documentation.
Chaque étape doit être justifiée et tracée : l’acquisition de l’établissement, les investissements réalisés, les budgets engagés et les choix stratégiques arrêtés par les organes de décision.
Les contrats, procès-verbaux et factures attestent du sérieux de l’opération et permettent de démontrer que les fonds ont été utilisés pour développer un actif productif, et non pour loger artificiellement des liquidités. Enfin, un investissement hôtelier ne peut se limiter à l’injection de capitaux.
Il suppose une gestion opérationnelle constante et rigoureuse.
Les comptes doivent être suivis, les obligations juridiques et sociales respectées, les décisions de gestion alignées sur une stratégie claire.
C’est dans cette cohérence entre l’exploitation, la preuve documentaire et la gouvernance que se joue la crédibilité de l’investissement.
Ce n’est qu’à ces conditions que l’hôtellerie peut constituer une réponse pertinente aux nouvelles pistes fiscales visant les trésoreries passives des holdings, sous réserve bien entendu des textes à venir.
Une réponse possible aux réformes fiscales
Face aux pistes de taxation en préparation, l’hôtellerie peut offrir aux holdings une voie de sécurisation : transformer des liquidités passives en un actif productif, moins exposé au risque d’être requalifié comme simple réserve financière.C’est aussi une manière de démontrer que le capital familial contribue à l’économie réelle, en soutenant un secteur stratégique pour l’emploi et l’attractivité des territoires.
Si vous envisagez de réaliser une acquisition dans le secteur hôtelier, il convient d’en parler avec un spécialiste.
Notre expertise en hôtellerie s’étend de l’évaluation des établissements à l’analyse de leur potentiel opérationnel, en intégrant les dimensions financières et juridiques qui en découlent.
Grâce à notre réseau de partenaires, nous accompagnons les transactions hôtelières sur l’ensemble du territoire français.
Notre rôle est de sécuriser votre projet en partenariats avec vos conseils, d’éviter les erreurs coûteuses et de veiller à ce que votre investissement soit reconnu comme un véritable actif économique.
N’hésitez pas à nous contacter pour échanger sur votre projet et bénéficier d’un accompagnement sur mesure.

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